Max Fourny
Tout d’abord pilote de course automobile dans les années 30, Max Fourny prend la direction, entre 1945 et 1955, de la prestigieuse revue mensuelle Arts et Industrie, dédiée aux matériaux et techniques de l’architecture et des arts décoratifs. Il s’entoure de collaborateurs comme Jacques-Émile Blanche, Jean Cocteau, Georges Waldemar, Camille Mauclair, Henry Clouzot et Paul Valéry. En 1956, il fonde avec Jean Cassou, René Huygue et Pierre Restany la revue d’art contemporain Prisme des Arts, tandis que de 1961 à 1975, il édite l’Annuaire de l’Art International. Il se tourne vers l’Art Naïf à partir de 1970 en publiant neuf ouvrages : La Chanson Traditionnelle (1973), Les Proverbes vus par les Peintres Naïfs (1973), L’Arche de Noé et les Naïfs (1977), La Fête et les Naïfs (1979), Le Paradis et les Naïfs (1983), Le Rêve et les Naïfs (1983), La Critériologie de l’Art Naïf (1984), La Cité et les Naïfs (1986) et L’Arbre et les Naïfs, achevé d’imprimer en 1991, année de son décès. Un an avant sa mort, il publie l’Album Mondial de la Peinture Naïve (éditions Hervas), ainsi que la monographie de Ljubomir Milinkov, en collaboration avec Gerard Xuriguera (édition française / anglaise / serbo-croate de Milic Rakic). Chaque illustration de ces ouvrages donna naissance à une collection internationale de plus de 1500 œuvres (tableaux, sculptures, tapisseries, broderies…) dont 900 appartiennent actuellement à la Commune de Vicq, au Musée International d’Art Naïf, et 600 au Musée d’Art Naïf Max Fourny (appelé La Halle Saint-Pierre) après donation de l’épouse du collectionneur, l’artiste-peintre Françoise Adnet. Max Fourny a parcouru le monde à la découverte de peintres et de sculpteurs naïfs. Ces rencontres étaient sa passion. Souvent il leur offrait de participer à l’illustration d’ouvrages d’art qu’il éditait, en leur proposant des thèmes autour desquels les artistes naïfs créaient librement : les proverbes, la chanson traditionnelle, l’arche de Noé, la fête, le rêve, l’arbre… En publiant ces ouvrages illustrés par les Naïfs et en réalisant des expositions temporaires en France et à l’étranger, Max Fourny participa non seulement à la promotion et à la diffusion des sculpteurs et peintres naïfs, mais surtout à son développement. Ainsi est née la collection Max Fourny ainsi qu’un remarquable fonds d’édition.
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Françoise Adnet
Fille du célèbre designer Jacques Adnet, Françoise Adnet est née en 1924 à Paris et décédée le 9 mars 2014. Elle est enterrée à Vicq, près de son mari Max Fourny. Elle se consacre très tôt au piano, et à douze ans, donne son premier récital à Berlin. Elle poursuit une carrière de pianiste puis se tourne vers le dessin et la peinture. Elle est fortement influencée par son ami, l’artiste expressionniste français, Francis Gruber. On la classe dans le mouvement misérabiliste qui réunit Bernard Buffet, Jean Jansem et Michel de Gallard. Ses œuvres ont été exposées dans le monde entier, à Paris, New York, Chicago, Palm Beach, Toronto, Venise, Caracas, Mexico, Genève, Bruxelles, Osaka et Tunis. Françoise Adnet a obtenu plusieurs distinctions comme le Grand Prix de la biennale de Bruges, la médaille d’argent de la Ville de Paris, le prix du Gemmail d’art sacré, le premier Prix Eural de dessin, le prix Europe de peinture contemporaine, le Grand Prix de peinture des artistes français, et le prix Sandoz de la Fondation Taylor à Paris. Elle a illustré plusieurs éditions de romans comme « Bonjour tristesse » de Françoise Sagan, « La grive » et « Tendre Elisabeth » d’Henri Troyat, « Les caves du Vatican » d’André Gide et « Lève-toi et marche » d’Hervé Bazin.
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